Manuel Rodriguez dit Manou Rodriguez : REGARD SUR LA CALLE DEL SOL ET SON ACTIVITE COMMERCIALE. 1/5
Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
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La calle del Sol  était administrativement connue sous le nom de Rue du Soleil, sans que l'on sache très bien quel fut son premier nom. En effet dans les premiers plans de la ville, ce faubourg était  répertorié  en tant que quartier espagnol.
Le faubourg Négrier  était un plat pays, sans le moindre vallonnement de terrain. Les "carricos" à roulement à billes, chez nous,  n'avaient pas la vie belle. Pas la moindre « costerica », petite côte, pour se laisser glisser vers le bas. Il fallait  se faire tracter, très souvent, attaché au porte- bagage des vélos.

Notre Quartier était une immense zone maraîchère  allant de la route des Amarnas, à l’Ouest, à l'enclos Bastide, à L’Est. Elle était sillonnée de deux canaux d'irrigation conduisant l'eau d'Ouest en Est.
Chaque jardin recevait le précieux liquide au moyen d’une vanne. L’autorisation d’irriguer était très réglementée, un peu à la manière du célèbre « Tribunal de las Aguas » de Valencia. Ça ne plaisantait pas ! L’heure c’était l’heure !
Cette partie- là était comprise entre l’Avenue Bir Hakeim et La calle del Sol. Petit à petit ces jardins disparurent et des villas nouvelles 

sortirent de terre dans les années 50. C’est là que s’établit, rue Douaumont, la famille Lavina. La colonne vertébrale de ce faubourg, c'était la Calle del Sol. A l'image du plan du centre ville, toutes les rues y étaient perpendiculaires ou parallèles entre elles. Pas de sinuosités à cet endroit de la commune.
Les débits de boisson étaient au nombre de quatre.
A l’Est, de l’Avenue Jean Mermoz jusqu’à la Rue du Stade, rien. Un no man’s land. Mr François Serrano tenait le « Bar de la JPBA » à l’angle de cette dernière rue.  Mr Ruiz Manuel  possédait le «Bar Central », en face de la « Casbah ». Le «Bar des Amis » de Mr Montoya  Raphaël se trouvait route des Amarnas. Il était  situé de telle façon que la Calle del Sol était perpendiculaire à sa porte d’entrée.
Les Hispanophones  appelaient ces bars,  des « cantinas » et nous avions tous l’habitude de parler de la «  cantine »  de chez François, de chez Manuel [Manouel] ou de Chez Rafaelico. Au coin de la rue de l’Yser, le Bar de Mr Tott était, lui, très discret et  quelques Anciens, recherchant le calme, allaient y faire leur partie de cartes.
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